Si l’ambition est généralement valorisée, le succès peut effrayer. On avance dans son projet, les choses vont plutôt bien et, alors qu’on arrive près du but, on se met à douter, à procrastiner, comme pour retarder le moment où l’on doit plonger. Certains finissent même par saborder leurs efforts, à laisser leurs aspirations de côté pour conserver le statu quo. Pourquoi ?

L’appréhension de la réussite est insidieuse parce que, contrairement à d’autres types de frayeur, elle ne provient pas d’un objet unique, mais bien de plusieurs sources d’anxiété. Autrement dit, on ne craint pas la victoire elle-même, mais l’accumulation d’angoisses de ce qui en découlera nous fait craindre le pire.

On redoute d’abord… d’échouer. Souvent, le succès apporte des responsabilités. Vous avez obtenu une promotion au bureau ? Bravo ! Mais désormais, vous devez assumer un nouveau poste où vous avez plus d’obligations. Même chose si vous êtes l’heureuse propriétaire d’une jeune entreprise en pleine croissance. Croire qu’on ne sera pas à la hauteur de son nouveau rôle — le fameux syndrome de l’imposteur — peut nous barrer le chemin vers la réussite.

Le succès nous oblige aussi à sortir de notre confort quotidien et nous force à traverser des périodes d’incertitude. Lorsque le triomphe pointe à l’horizon, on voit les parts d’ombre qu’il projette et cela peut être angoissant.

Enfin, le succès a souvent mauvaise presse. Il appelle un questionnement méfiant sur sa véritable origine : argent sale, compromissions inavouables ?

Aussi, une certaine sagesse populaire veut que ceux qui réussissent en payent le prix. Pensez aux musiciens qui finissent par connaître la gloire. Leurs anciens fans les accusent parfois de ne plus être authentiques, d’avoir sacrifié leur art pour devenir plus « commerciaux ». Certains individus ont peur de se brûler les ailes et préfèrent un demi-succès au triomphe pour préserver le regard bienveillant des autres.

3 trucs pour vaincre la peur du succès

1. Comprendre quelle est notre peur.

Que craint-on, au juste ? En se questionnant, on se rend souvent compte que notre angoisse repose sur des bases irrationnelles. Pourquoi le succès doit-il absolument venir avec un prix caché ? Où sont les preuves qu’après une réussite, les difficultés iront toujours croissantes ? En identifiant ce qui nous arrête, il devient plus facile d’y faire face.

2. Utiliser la peur comme un moteur

Et si la peur du succès était un incitatif à l’action, comme le trac des artistes avant de monter sur scène ? Ne jamais sortir de sa zone de confort, c’est aussi un problème en soi. Votre confort douillet d’aujourd’hui sera-t-il toujours aussi satisfaisant dans un an, deux ans, dix ans ? Ça risque de devenir « plate à mort ». Or, une situation confortable devient chaque année plus pénible à quitter. Mieux vaut peut-être bouger quand on en a encore l’énergie.

3. Tout ça, c’est de la théorie

Vos craintes sont pure spéculation. Vous ne savez pas comment les choses vont se passer une fois que vous aurez traversé la barrière. Ce sera peut-être difficile, mais peut-être qu’au contraire tout ira comme sur des roulettes. S’empêcher d’avancer pour cause d’hypothèses non fondées serait la meilleure façon de ne jamais rien faire. De toute façon, avant affronter des risques éventuels, il faut déjà réussir !

 

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