Si vous pensez qu’une carrière dans l’agriculture implique d’acheter une ferme, vous ratez votre chance de faire partie d’une industrie diversifiée et en plein essor.

Des développeurs de produits alimentaires aux biologistes de la conservation en passant par les surintendants de terrains de golf, l’éventail des emplois liés à l’alimentation et à l’agriculture est plus large que jamais. Les experts affirment même qu’il n’y a pas suffisamment de travailleurs qualifiés pour répondre à la demande, ce qui en fait un domaine parfait pour les personnes à la recherche d’un emploi.

« Les gens croient à tort que l’agriculture ne concerne que les agriculteurs ou les producteurs, déclare Manish Raizada, généticien et professeur au Département d’agriculture végétale de l’Université de Guelph. Mais l’agriculture, c’est-à-dire la nourriture, est le deuxième plus important secteur en Ontario, après l’automobile. »

56 % des employeurs agricoles prévoient une augmentation des embauches

Un rapport publié en 2017 par le Collège d’agriculture de l’Ontario de l’Université de Guelph révèle que 44 % des employeurs de l’alimentation et 56 % des employeurs agricoles prévoient une augmentation générale du nombre moyen d’embauches au cours des cinq prochaines années.

Le sondage, réalisé auprès de plus de 120 employeurs en Ontario, a aussi révélé qu’un peu plus de la moitié des répondants de l’industrie alimentaire et près de 70 % des répondants de l’agriculture trouvent qu’il est difficile de pourvoir ces postes.

La tendance est similaire ailleurs au pays et au sud de la frontière. Aux États-Unis, près de 60 000 nouveaux emplois en agriculture sont prévus chaque année pour les prochaines années, mais il n’y a pas assez de diplômés pour les occuper, selon les données du Département américain de l’Agriculture et Purdue University.

En raison de cette lacune, M. Raizada raconte que ses étudiants recevaient souvent plusieurs offres d’emploi et souligne que les personnes qui ne connaissent pas l’agriculture et l’industrie alimentaire doivent sortir des sentiers battus pour ce qui est des possibilités de carrière.

Assortiment diversifié d’emplois offerts

La production sur le terrain, la production en serre, la transformation alimentaire, la pêche… ce sont toutes de grandes industries, dit M. Raizada. « L’industrie des serres est une industrie d’un milliard de dollars en Ontario, ajoute-t-il. Dans l’Ouest, dans les Prairies, ce pourcentage est encore plus élevé. »

Les personnes qui suivent une formation en agriculture peuvent travailler dans le secteur bancaire, alors que les personnes qui suivent une formation en science alimentaire pourraient travailler dans des entreprises brassicoles, indique Karen Landman, vice-doyenne aux relations externes du Collège d’agriculture de l’Ontario.

L’industrie vinicole du Canada, que ce soit la région de Niagara, en Ontario, ou la vallée de l’Okanagan, en Colombie-Britannique, représente un domaine intéressant pour les diplômés en agriculture, tout comme les entreprises alimentaires en démarrage.

« Les consommateurs veulent se sentir proches de leur nourriture et il y a beaucoup de jeunes entreprises qui privilégient un format “de la ferme à la table” avec le moins d’étapes possible, perturbant le modèle alimentaire traditionnel », affirme M. Raizada, en ajoutant que ces filières offrent emplois très bien rémunérés.

Selon Karen Landman, le résultat final est que ces rôles n’impliquent pas de travailler dans une ferme, à moins que ce ne soit votre truc.

« Ce pourrait être dans un centre urbain, dans une grande brasserie ou dans une entreprise alimentaire, dit-elle. Ce secteur ne manque pas de possibilités ! »

 

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