Recherche d’emploi: comment faire face au rejet de sa candidature et ne pas se décourager ?

« Pour un candidat embauché, il y en a 19 qui se feront dire non ; 95 % de refus! » rappelle Matthieu Degenève, CRHA, président-fondateur de L’œil du Recruteur. Selon lui, la plupart des chercheurs d’emploi seraient encore loin de savoir réagir à un refus. Quelques conseils pour faire face au rejet de sa candidature.
Se préparer mentalement
Se préparer à un refus, qui survient donc plus de 90 % du temps, c’est se demander comment on gérera des émotions légitimes et prévisibles. Il s’agit donc d’anticiper la situation pour éviter d’être surpris de ressentir de la colère, du découragement ou de la tristesse. Pour Matthieu Degenève, « blâmer le porteur de mauvaises nouvelles » ouvre la porte à l’aigreur et peut nuire à la suite de la recherche d’emploi. Or, il faut savoir se poser. « S’accorder 15 ou 30 minutes (ou 24 heures, pourquoi pas !) pour vivre cette déception évite de la ruminer indéfiniment », conseille Sylvaine Pascual, créatrice d’Ithaque Coaching.
Identifier ce qui nous aide
« Savoir ce qui vous est utile pour vous sentir mieux vous aidera à surmonter votre déception », affirme Sylvaine Pascual. Certaines personnes éprouvent le besoin d’une intense séance de sport, d’autres d’être entourées de leurs proches, de parler de leur expérience. L’idée est de savoir comment écarter tout risque de cercle vicieux bloquant la reprise de l’action dans les jours à venir.
Obtenir une rétroaction
Dans une démarche sincère et ouverte, recontacter le recruteur pour lui demander quels ont été nos points forts et nos lacunes à corriger permettra d’améliorer notre maîtrise de l’entrevue. « J’ai rappelé la plupart des candidats qui m’avaient chaleureusement remercié pour mon suivi de refus de candidature pour leur proposer un autre emploi », confie Matthieu Degenève.
Les bienfaits de l’échec
En Scandinavie comme aux États-Unis, l’échec est bien plus signe d’audace que synonyme de raté honteux. Car plus qu’un coup dur porté à notre amour-propre, l’échec aurait ses bienfaits.
Il renforce la confiance
Dans une culture de la performance à tout prix, nous oublions souvent que la réussite n’est pas un enchaînement continu de victoires, mais une succession d’échecs et de succès. Le fait de réaliser que les autres commettent aussi des erreurs et se relèvent donne (ou redonne) confiance en nos propres aptitudes à atteindre nos objectifs.
Il est source d’apprentissage
L’échec marque une pause : il offre la possibilité d’effectuer un retour honnête et bienveillant sur soi et de créer l’occasion d’un face-à-face avec un désir profond, peut-être pas assez écouté jusqu’ici.
Il prévient les vrais naufrages
Connaître des échecs « utiles », ceux dont on apprend à tirer profit, ouvre la porte à l’amélioration. Dans une culture d’essais et erreurs, échouer permet d’analyser les raisons d’un insuccès et d’envisager des actions davantage porteuses.
L’échec est donc une école dont la première leçon consiste à ne pas confondre notre valeur et nos erreurs !