Après plusieurs années d’inactivité professionnelle, il n’est pas facile de replonger. Un CV avec un trou béant et des compétences caduques, les personnes ayant cessé de travailler doivent faire face à de nombreux obstacles. Le témoignage d’Élisa.

Ayant vécu une grossesse à risque, Élisa a dû arrêter de travailler en mai 2015. « Quand ça fait presque trois ans que tu n’es plus sur le marché du travail, ça fait un gros trou dans ton CV », souligne-t-elle.

Elle s’est ensuite occupée de sa fille, maintenant à la garderie depuis le mois d’août. Après une séparation difficile, Élisa s’est inscrite à l’Atelier de préparation à l’emploi (APE), avec Emploi-Québec. « Les ateliers permettent de revoir tes valeurs, tes compétences, de te réorienter et de mettre à jour ta liste d’employeurs potentiels », dit la mère monoparentale de 34 ans.

Après quelques rencontres et entrevues, Élisa a finalement été embauchée par une agence de placement comme préposée aux bénéficiaires. Ironie du sort, elle ne peut pas travailler… « Les quarts de travail de jour commencent à 7 h, mais la garderie de ma fille ouvre seulement à 7 h 30. Je ne peux pas non plus faire le quart de soir ou de nuit, parce que je dois m’occuper de ma fille », précise celle qui a la garde à temps plein de sa fille et dont les membres de la famille sont loin.

« Je suis vraiment coincée, bloquée ! Ça prend des employeurs ouverts à la conciliation famille-travail-études. Malheureusement, je n’ai pas encore trouvé la perle rare », mentionne celle dont le dernier emploi a été accompagnatrice scolaire auprès d’élèves en difficulté.

D’autres contraintes s’ajoutent à la recherche d’emploi de la mère monoparentale. « Pour subvenir à tous mes besoins, il faudrait que je trouve un travail temporaire, près de chez moi, et avec un salaire d’au moins 15 $/h, car je retourne aux études en septembre prochain. Bref, il faudrait que je commence à travailler au plus tard en janvier », s’inquiète Élisa.

S’arrêter de travailler pendant une longue période peut avoir de graves conséquences sur la carrière. Même avec une riche expérience de travail, certaines personnes, comme Élisa, doivent repartir de zéro.

De l’aide pour retrouver du travail après une longue absence

Voici des programmes pour vous aider à retrouver du travail après une longue absence.

L’organisme Le Sac à dos, à Montréal, vient en aide aux personnes en situation d’itinérance ou à risque de l’être. L’organisme propose des outils de recherche d’emploi (ordinateurs, télécopieurs, documentation, etc.), en plus d’aider à la préparation aux entrevues, à la rédaction de CV et de lettres de présentation.

Le Collectif des entreprises d’insertion du Québec : ce site web représente une mine de renseignements pour la personne qui effectue un retour en emploi. Dans le répertoire du Collectif, on peut chercher une entreprise d’insertion (organisme à but non lucratif) selon la région et le secteur d’activité.

Le programme Subvention salariale (volet insertion en emploi) d’Emploi-Québec permet à la personne sans travail ou éprouvant des difficultés à s’en trouver un de se mettre en valeur auprès d’un employeur et de décrocher un emploi. Le chercheur d’emploi doit d’abord se rendre dans le Centre local d’emploi (CLE) le plus près de chez lui pour obtenir une évaluation de ses besoins et s’assurer qu’il s’agit du meilleur programme pour lui.

Le programme Subvention salariale (volet expérience de travail) permet à un employeur d’embaucher une personne à risque de chômage prolongé, afin de lui permettre d’acquérir une expérience de travail transférable.