Les chiffres de 2011 de l’Institut de la statistique du Québec sont clairs; si vous voulez des semaines plus courtes tout en gagnant plus, alors un choix s’impose clairement dans votre carrière : le secteur public.

 

De plus hauts salaires…

D’abord, la question de la rémunération : tous niveaux confondus, le salaire annuel moyen des fonctionnaires est 9 % plus élevé que celui des employés du secteur privé (61 912 $ par année contre 57 417 $). Mais attention, le gain n’est pas du tout le même selon votre niveau de diplôme : ainsi, les titulaires d’un DEC gagneront même un tout petit peu moins en rejoignant la fonction publique (54 833 $/an contre 54 860 $ dans le privé). Les gestionnaires, la plus haute catégorie en matière de salaires, n’empocheront qu’une petite prime de 3 % en devenant officiers de l’État (93 787 $/an contre 90 900 $ dans le privé). C’est déjà plus intéressant pour les diplômés du secondaire qui gagneront 6 % de plus (43 700 $ contre 41 370 $) et encore plus pour les personnes sans formation scolaire qui amélioreront leur salaire de 10 % (40 300 $ contre 37 700 $). Pour les universitaires, c’est carrément le pactole avec un écart salarial de 17 % en faveur du public (80 700 $/an en moyenne contre 69 000 $ dans le privé).

 

Il s’agit bien sûr de moyenne. Il se peut donc que certaines fonctions particulières soient légèrement moins bien rémunérées dans le public que dans le privé. Mais statistiquement, la probabilité de perdre en salaire en devenant fonctionnaire est très faible par rapport aux chances d’améliorer sa paye.

 

…pour travailler moins…

Mais de toute façon, vous prendrez d’autant moins de risques en optant pour l’État qu’il y a aussi la question du temps de travail à prendre en compte au moment de choisir son employeur… et que dans ce domaine aussi, le public est plus avantageux que le privé.

 

La semaine du fonctionnaire dure en moyenne une bonne heure et demie de moins que celle de l’employé du privé (36,9 h/semaine contre 38,5), soit un gain de 4 % environ. Les différents niveaux de diplômes sont plus égaux devant cette réalité que dans le cas du salaire annuel. Les plus gâtés sont les titulaires d’un diplôme d’études secondaires qui gagnent 5 % de temps libres dans le public (36,8 h/semaine contre 38,7, soit presque deux heures hebdomadaires), et les moins gâtés sont les universitaires qui ne bénéficient que d’un maigre 2 % de réduction de leur temps de travail (37,3 h/semaine contre 37,5, soit 12 minutes hebdomadaires).

 

Les fonctionnaires touchent donc de plus hauts salaires pour travailler moins longtemps, ce qui fait que ramené à une base horaire, leur paye n’est plus 8 % plus élevée, mais 13 % plus élevée.

 

…avec davantage d’avantages

Et ce n’est pas tout : il faut aussi prendre en compte les bonis et autres avantages qui s’additionnent au salaire pour constituer la rémunération globale. Dans ce domaine aussi, le public est plus avantageux que le privé. Les petits « plus » finissent par faire un gros « plus » puisqu’un employé du public touche au final une rémunération horaire globale environ 51 % supérieure à son salaire horaire. Dans le privé, cette différence tombe à 42 %. Ce qui fait que si l’on considère l’influence des à-côtés du salaire en plus de la réduction du temps de travail, l’écart de revenus entre public et privé passe finalement de 8 à 22 % à temps travaillé égal.

 

Maintenant, peut-être aimeriez-vous jeter un œil sur le portail des examens de sélection de la fonction publique?