Se faire mettre à la porte n’est jamais agréable… mais c’est sûrement que vous n’étiez pas à votre place de toute façon. Comment quitter du bon pied en apprenant à voir les côtés positifs de la chose?

 

« Il y a un proverbe chinois qui dit que derrière chaque défi se cache une occasion », lance Danielle Silverman, coach de carrière indépendante au cabinet Vision Coach International d’Ottawa. Pour elle, se faire remercier est avant tout le coup de pied dont beaucoup de gens ont besoin pour sortir de la routine, et être capables de saisir la chance de faire quelque chose de plus pertinent.

 

« Si on ne veut plus de vous dans cet emploi, c’est que quelque chose ne va plus entre vous et votre employeur. Commencez donc par vous dire qu’il y a mieux qui vous attend autre part, continue-t-elle. Et même si votre renvoi est injuste, que vos compétences sont faussement remises en question, que l’on veut imposer quelqu’un à votre place! Voulez-vous de toute façon continuer à travailler pour un tel employeur? »

 

 

Ménagez-vous

Bien sûr, prendre les choses aussi bravement est plus facile à dire qu’à faire, dans un premier temps du moins. « C’est toujours un gros choc initial », reconnaît Mme Silverman.

« Perdre un emploi n’est pas si différent que de perdre un proche dans le sens où, dans les deux cas, il faut faire un deuil », explique-t-elle. « On passe d’ailleurs par les mêmes étapes de déni, de colère, de dépression puis d’acceptation. »

 

Ce cheminement peut prendre plus ou moins de temps, car chaque personne vivra la situation différemment « selon son âge, sa culture d’origine et le temps passé dans l’entreprise », précise Mme Silverman. Notamment, les jeunes générations sont plus habituées à la mobilité professionnelle et moins attachées à la notion de fidélité entre employés et employeurs. Le renvoi est par conséquent quelque chose de plus naturel pour eux.

 

Cette phase, couplée à la réflexion qui doit la suivre, est indispensable. « L’erreur, c’est de foncer dans autre chose. Au contraire, il faut prendre le temps de comprendre ce qui n’a pas marché et analyser notre réaction par rapport à ça », prévient Mme Silverman.

 

 

Préparer la suite

Une fois que la personne renvoyée a terminé le deuil de son ancien emploi, elle peut solliciter l’aide de ses proches ou d’un professionnel de la gestion de carrière pour faire un bilan poussé. « Il faut notamment tenir comme des finances personnelles, de la possibilité d’obtenir du soutien de sa famille et de ses proches dans ce domaine. Ça va déterminer combien de temps peut durer la phase de réflexion, quel devra être le futur salaire ou si l’on peut envisager un retour à l’école », raconte Mme Silverman.

 

Ensuite, il faut dresser le portrait le plus complet possible de ses qualités, de ses accomplissements et de ses valeurs. Des outils comme des tests de personnalité peuvent aider à éclaircir les choses à ce stade de la réflexion.

 

« L’ensemble de ces informations doit permettre de montrer une direction, de désigner un groupe d’emplois potentiels », conclut Mme Siverman.

 

Bref, se faire virer, c’est un nouveau départ…